venerdì 4 maggio 2012

L'Anafora



Ripassiamo le figure retoriche. L'anafora, con Hollande.

"L’anaphore, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, se définit comme la répétition d’un mot en tête de plusieurs membres de phrase, afin d’obtenir un effet de symétrie et de renforcement. Dans son Dictionnaire de rhétorique (Armand Colin, 2001), le lexicographe Michel Pougeoise rappelle que les écrivains classiques en ont usé, et parfois abusé en raison de la majesté qu’elle insuffle aux personnages qui l’ont en bouche : Corneille (« Rome, l’unique objet de mon ressentiment, Rome… »), Claudel (« Voici le soleil qui se couche, Voici la mer… »), Apollinaire (« Te voici à Marseille au milieu des pastèques/ Te voici à Coblence à l’hôtel du Géant… »), Aragon ("Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant/ Vingt et trois...") sans oublier Ronsard, Hugo, Péguy, Pessoa… Des orateurs de la Grèce ancienne à Malraux ("Entre ici, Jean Moulin..."), le procédé a fait ses preuves.

Il s’agit de donner du rythme au texte en martelant et en scandant la même expression. Sur ce plan là, c’était réussi hier soir. L’anaphore hollandienne était une bonne idée. "

De l’efficacité de l’anaphore, Pierre Assouline.

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